Les Possédés d’Illfurth

Une poésie, un sens du jeu, du drame et de l’humour absolument éclatants, vifs et revigorants.

Les Possédés d’Illfurth est de ces spectacles qui restent en mémoire longtemps […], on se souvient de la présence et de l’énergie de Lionel Lingelser […], on se rappelle avce une grande acuité les sons, et leur répétition, les ombres et les lumières du plateau…

Un travail au forceps, rude mais salvateur. Parmi les innombrables spectacles qu’Avignon propose cet été, In et Off confondus, celui-ci est à voir en priorité.

Lionel Lingelser, […] permet ici une poignante expression des moyens de s’inventer soi-même dans l’aire libre du théâtre.

Depuis Caubère, aucun solo ne nous avait autant émus et fait rire, et il n’est pas dans notre bouche plus grand compliment. Lingelser est un acteur doté d’une sensibilité et d’une palette de jeu d’une richesse exceptionnelle.

Quand l’intime se met à nu devant les souvenirs […] un réjouissant spectacle passionnel.

Quel télescopage entre les époques et les histoires, entre un monstre griffu au bec de canard et un démon d’aujourd’hui non reconnaissable… Il est très émouvant de se rendre compte que l’art et la parole permettent de mettre à distance les violences du réel.

On pouvait craindre des ricanements, de l’agitation perturbante, liée davantage à un excès de gêne qu’à une volonté de chahuter. Il n’y a eu qu’un beau silence, un silence actif d’une heure et quart qui traduit l’emprise du comédien sur son auditoire. Droit au cœur.

Chapeau l’artiste et longue vie à ce seul-en-scène drôle, humain, terriblement prenant.